
« Je vois les choses. Je vois les formes qui changent, les lignes et les impressions... La danse est un tourbillon de sentiments
vigoureux. J’ai eu la chance de la vivre de l’intérieur et c’est pourquoi je me sens parfois privilégié par rapport aux autres
photographes. Ils utilisent des fonctions sophistiquées qui permettent d’obtenir dix images par seconde, mais la technologie
est plus faible que la danse. Le moment d’un mouvement idéal est microscopique ; c’est comme un petit miracle qui presque
aussitôt apparu, disparait...
Au lieu de m’équiper d’une variété de caméras à cliquetis, je me trouve une place sur le côté de la scène, au même niveau
que les pieds des danseurs. Au moment où je presse l’obturateur, je sais déjà si j’ai réussi ou s’il était trop tard. »
« Chaque photo est une interprétation qui m’est propre. C’est un dilemme composé d’un mélange de chorégraphies, de
styles et d’impressions personnelles. La danse est comme un ensemble de gènes codés, tout comme nous. Nous sommes
attirés ou repoussés par certaines expressions stylistiques, même si l’éclairage, la scène, les costumes et les décors sont
différents, et que chaque mouvement est unique et inimitable... On ne peut pas tout formuler avec des mots. Quand nous
regardons la scène, c’est comme un rêve que nous faisons collectivement. »
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